Ce 8e épisode de la saga est réalisé par Kenji Misumi qui avait réalisé le premier épisode. Voyage meurtrier est riche en surprise ! On n’avait pas encore vu ça ! Voici que notre Zatoichi se trouve chargé d’un bébé qu’il ramène à son père après la mort de la mère. Plus classique : il est également poursuivi par des mercenaires qui veulent le tuer. Voilà donc qu’il doit s’improviser changeur de couches, tout en composant avec ses poursuivants. Futé comme il est, il trouve vite l’idée qui simplifie les choses : récupérer les tissus qui sont sur les épouvantails pour en faire des couches et semer les couches sales en chemin ! Les mercenaires comptent bien qu’avec de tels soucis, sa vigilance va se relâcher, mais c’est mal le connaître ! Ils l’assaillent au moment important du changement des couches, en quelques coups de sabre c’est réglé : « Fichez-moi la paix, je le change ! ». Et il revient au petit : « les vilains messieurs sont partis ». De nouveau assailli en pleine nuit, il réclame le silence parce que le bébé dort ! Pour se reposer un peu, il va voir une prostituée et la paie pour qu’elle veille sur l’enfant durant la nuit, mais pareil à une mère poule, il n’arrive pas à lâcher et abreuve la femme de recommandations. Un épisode où nous voyons un Zatoichi heureux, gazouillant avec l’enfant, le câlinant, lui parlant et même le faisant téter.


En chemin, il rencontre une voleuse et finit par faire route avec elle. Cet élément de l'histoire aurait mérité d'être plus approfondi. Mais il apporte malgré tout une touche de complexité à l'ensemble du récit.


Arrivé au village de Miyagi où il doit rendre l’enfant à son père, les choses ne se passent pas comme prévu… Amenant de nouvelles questions sur les décisions à prendre. C’est là également que ses poursuivants le retrouvent, là qu’ils lui tendent un piège en brouillant son ouïe pour en venir à bout. Cela donne lieu à une bataille impressionnante d’un Zatoichi en feu ! Quand il reprendra sa route, ce sera plus seul que jamais. Si son mode de vie le condamne à renoncer à une vie de couple, elle le condamne aussi à renoncer à être père pour un enfant.


Un épisode qui détonne avec les précédents. La priorité est accordée à l'humour, au pathos et au scatologique!

abscondita
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le 24 mars 2022

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