La légende du Titanic par Pascoul Relléguic

Ce coup-ci, c'est le bien le label Mondo TV qui frappe le cul de cette nouvelle déclinaison animée du mythe naval. Avec une approche assez fourbe car le début laisse croire à une adaptation classique, au style graphique potable (surtout les personnages car les décors font souvent crayonnés brut). Et puis soudain, l'héroïne pleure sur le pont et ses larmes "rayons de lune" amènent les dauphins à voler hors des eaux pour la prévenir que son prétendant fourbit l'intention honteuse de récupérer la flotte de baleiniers de son père pour faire du fric. Heureusement, elle va recevoir l'aide des souris (dont une championne de foot) et du chien édenté Smiley pour niquer la combine et tomber dans les bras du "roi des Gitans", en fait prince espagnol (à la garde-robe hypnotisante).

Il faudra toutefois affronter l'alliance du malandrin avec sa belle-mère et un gang de requins repris de justice qui vont convaincre un poulpe bodybuildé et simplet au design ultra-cringe (conseil : ne mettez jamais une face de chien mignon sur une tête hydrocéphale de pieuvre) de balancer des icebergs sur le Titanic. Tout semblant de véracité historique sombre donc dans cette apothéose de folie pure. Ne reste plus qu'aux baleines de venir en aide aux naufragés et à Jean-Pierre Camembert de se sacrifier en offrant ses moustaches au Dieu télégraphe.

Résultat, une fin heureuse sans aucun mort à déplorer dans le camp du Bien, et un double mariage humains et souris. Mic drop by Mondo.