Incompréhensible à la première vision, sans doute aussi à la deuxième, le film de John Huston reste pourtant pour l'éternité l'un des deux meilleurs films jamais réalisé sur les espions (les vrais). Aux antipodes d'un James Bond, anti spectaculaire au possible, l'intrigue est tellement embrouillée et dense qu'elle nécessite plusieurs revoyures pour s'y retrouver.
La lettre du Kremlin préfère se concentrer sur les méthodes d'individus plus douteux les uns que les autres - mention spéciale pour le personnage de Sturdevant, sorte de Kayser Söze avant l'heure, plus ignoble encore que ses collègues.
Le contexte de la guerre froide est parfaitement rendu et crédible. Difficile et exigeant, mais ô combien savoureux si l'on réussit à rentrer dans le film.