Les sujets sur le handisport étant peu courants dans le cinéma français, je me suis jeté sur cette ligne droite qui au final, se révèle être une petite déception.
Le film est celui du retour à la vie d'une jeune femme, jouée par Rachida Brakni, qui vient juste de sortir de prison pour une raison explicitée plus tard. Elle veut travailler à nouveau dans l'athlétisme, et on lui propose d'être guide pour un jeune coureur aveugle, Cyril Descours, où un fil les lie durant la course.
C'est rare de voir un sujet passionner à ce point un réalisateur, qui a d'ailleurs déjà consacré un documentaire sur le handisport, mais c'est extrêmement didactique non seulement sur la façon dont peut vivre en tant qu'aveugle et sur la course à pied. C'est peut-être ce qui m'a le plus plu dans le film, on touche là un aspect quasi-documentaire qui le rend passionnant sur ce point de vue-là. Je ne m'y connais pas assez en handisport, mais pour avoir déjà rencontré des personnes aveugles, le comportement est très proche, de cette façon qu'ils ont à presque hurler pour parler, jusqu'à cette scène très forte où ce jeune homme fait une crise de panique car il ressent que la voiture dans laquelle il est roule très vite.
Mais malheureusement autour de ça, il y a un film. Et il là, il faut dire que c'est moins convaincant car si les acteurs sont justes dans leur volonté affichée d'être de bons athlètes, leurs jeux ne sont pas terribles, et semble même terriblement faux. Surtout, il y a quelque chose de très simple qu'a complètement raté Wargnier, c'est l'atmosphère d'un stade, en particulier le Stade de France, dont on devrait ressentir une ferveur, un souffle en y rentrant, et c'est à peine si on va dans un gymnase.
Dommage, car comme je le disais, on sent la passion visible du réalisateur pour le handisport, mais si la forme n'y est pas...