Avec La ligne rouge, Terrence Malick a encore une fois frappé un grand coup. Son troisième film sort la même année que celui de Spielberg et traite, théoriquement, du même sujet. Mais là où Il faut sauver le soldat Ryan pariait sur le spectaculaire et l'histoire individuelle, Terrence Malick évacue le contingent pour mieux se concentrer sur des thématiques quasiment philosophiques, sur la nature ou l'homme. Plus lent et contemplatif que son contemporain (qui a, d'ailleurs, rencontré le succès public, contrairement à ce film), La ligne rouge est aussi plus profond et beaucoup plus passionnant. Malick trace son sillon, travaille ses sujets fétiches et offre un grand film, tout simplement.