Trop de chose à dire sur ce film. Déjà que Tom Hanks, a joué dans trois rôles (Philadelphia, Forrest Gump, la ligne verte) qui tire facilement des larmes. Il y a une galerie de personnages, stéréotypés certes, mais incroyablement efficaces. Il y a Michael Clarke Duncan (RIP), juste magnifique en John Coffey. On adore d'ailleurs l'amitié entre lui et Delacroix, se développant de chaque coté de la ligne verte.
Il y a Percy Wetmore, génial en méchant, qui n’inquiétera même pas une souris, au nom prédestiné (Wet-more, pour un mec qui se pisse dessus...), il y a Brutus Howell aka Brutal, personnage sans doute le plus accrochant de cette galerie par sa douceur et sa gentillesse. Et la femme de Paul, toujours fidèle à son mari, pourtant obnubilé par son travail.
Lors de sa sortie en salle, un journaliste de Télérama critiquera l'absence de critique de la peine capitale. Rien que ça. Il y a plusieurs remarques à faire à cela. Déjà qu'un film n'est pas bon ou mauvais parce qu'il défend une cause. Ensuite, que ça aurait pourri le film pour un débat sans doute partagé (et je pense, un avis ni tout noir, ni tout blanc du réalisateur). Enfin, parce que le débat sur la peine de mort est abordé implicitement, Paul et Brutal, pour éviter d'avoir à refaire une exécution, partent de la prison. Cela nous donne un point de vue souvent négligé dans le débat, le rôle des bourreaux. Alors non, on ne peut pas critiquer ce film de ce point de vue.
Oui, on ne sait pas où commencer car ce film est vaste, cantonné au bloc E, sans artifice mégalo (euh... Les lumières qui pètent, les orages et le noir de 2M10? hum...). De l'humour, de l'amour, de la tendresse, de l'amitié, de la tristesse, de la haine. Tout est dans ce film. Donc 10!