Après un premier essai et coup d'éclat en 1994 avec "Les évadés", Frank Darabont nous propose une nouvelle adaptation d'un roman Stephen King: "La ligne verte".
On suit ici le destin tragique de John Coffey dont les seuls torts sont d'être noir, imposant physiquement et naïf dans une Amérique qui a du mal à accepter la différence surtout quand celle-ci est raciale. Parce qu'il était là au mauvais endroit au mauvais moment, John va voir sa vie basculer et se retrouver dans le couloir de la mort en compagnie de ce que le genre humain peut offrir de plus abjecte.
Heureusement pour lui, le monde n'est pas aussi cruel et sombre que l'on pourrait le croire. John va en effet trouver une oreille compatissante en la personne de Paul Edgecomb, un gardien de prison dont le travail est peu glorieux mais qui s'efforce de le faire avec le plus d'honnêteté et d'intégrité possible.
A travers cette rencontre peu banale entre deux hommes diamétralement opposés, Frank Darabont nous offre une histoire à la fois cruel et poétique, crève-cœur et humaniste. "La ligne verte" est un brillant plaidoyer contre la peine de mort mais aussi pour la tolérance et la compréhension de l'autre.
On ne peut que s'émouvoir du destin d'un homme qui, même si il est accablé par ses congénères, décide d'aider son prochain.
On ne peut que s'émouvoir du destin d'un ange qui a flirté trop près avec la ligne verte...