Pour son deuxiéme long, Darabont revient vers King, adaptant un roman au format qui limite son émotion. Le résultat est un film qui surpasse toutes les attentes !
Paul Edgecombe est centenaire. Et il est dans un pensionnat lorsque ses souvenirs remontent, qu’ils les racontent. Des souvenirs qui lui rappellent combien, en 1935, il a été marqué par sa rencontre avec un détenu hors normes alors qu’il était gardien de prison…
L’association King/Darabont semblait couler de source sur Les évadés. Ici, elle semble atteindre une forme de perfection qu’on imaginait à peine dans nos rêves les plus fous. Du casting à la photo, en passant par la mise en scéne et l’écriture, chaque parcelle du film parait touché par la grâce. Michael Clarke Duncan, alors encore relativement méconnu, livre une prestation éblouissante en John Caffey, Tom Hnaks était le meilleur choix dans le rôle de Paul, Doug Hutchison dans celui de Percy ou encore Sam Rockwell en William Wharton. Sans oublier les autres. Ils méritent tous d’être féliciter pour avoir donner vie au roman de cette façon. Mais ce serait oublier tout le travail d’adaptation effectué par Darabont. Le roman est épisodique, et donc forcé de rappeler des événements, entrainant des redites ici supprimé pour le meilleur.
Le meilleur d’un film long (plus de 3h), mais dibalement dur, diablement émouvant, diablement juste. Comme pour Les évadés, on a une justice qui a jugé sur des apparences, condamnant un homme qui ne le méritait pas. On a un combat entre le bien et le mal. John Caffey, comme le laisse envisager ses initiales, est un messie venu pour redistribuer le mal (sous toutes ses formes) et le bien. Et s’il ne fera pas triompher le bien (il gagne rarement vraiment), il est la lueur d’espoir de ceux qu’ils l’ont connus et qui ont su le reconnaitre. Bref, La ligne verte est un grand film, porté un grand tout dont il faut applaudir l’ensemble de l’équipe.