Cette approche de l'univers carcéral dans une Amérique des années 30 est fort bien rendue avec cette odeur d'Amérique profonde, son aspect de bâtiment vétuste et ses règles d'une autre époque, on y sent aussi une ambiance insidieuse et malsaine telle que l'affectionne Stephen King. Le film joue sur l'émotion et utilise le fantastique dans une dimension spirituelle. Malgré les 3h, c'est prenant, poétique même, parfois involontairement drôle, et l'interprétation est magistrale : jamais on aurait cru capable Michael Clarke Duncan de livrer une telle prestation tout en finesse pour un premier grand rôle. Quant à Hanks, il est très bon comme toujours, mais parfaitement soutenu par une brochette d'acteurs épatants tels que David Morse, Barry Pepper, James Cromwell, Sam Rockwell ou Doug Hutchison en petit salaud vicieux, et Dabbs Greer qui incarne le personnage de Tom Hanks âgé... Du grand cinéma.