Dans un univers parallèle au notre, La ligue des justiciers est composée de Batman, Superman et Wonder Woman, et c'est tout. Leur apparence et leurs caractères sont totalement différents des personnages qu'on connaissait, jusqu'à tuer leurs ennemis. Ce qui ne va pas sans causer des soucis avec la présidente américaine sur la violence de leurs actes, qu'elle soit justifiée ou non.
C'est alors que des meurtres inexpliqués vont avoir lieu, mettant tout de suite en cause la Ligue...
Énième rejeton de la vague des films d'animation DC Comics, celui-ci se veut beaucoup plus noir dans ses propos, dans la frontalité de la violence, car ici, la mort vient frapper à tout moment !
Que ce soit des gens brûlés, empalés, fusillés, on peut dire que ça n'y va pas par le dos de la cuillère, mais ça n'est jamais gratuit dans le sens où ça apparait le plus souvent hors-champ, même si on se doute très bien des résultats.
Quant aux "nouveaux" super-héros, outre la surprise de découvrir d'autres personnages, les scénaristes (dont Bruce Timm) ont su créer d'autres caractères, jusqu'à leur créer des origines elles aussi différents, comme Batman (qui s'appelle d'ailleurs Kirk !) qui est au départ un chimiste, ou Superman dont ses parents adoptifs sont des immigrés.
Je trouve juste dommage que Wonder Woman soit un peu écartée, bien qu'elle ait aussi ses scènes de gloire, notamment contre un méchant qui ne peut que rappeler le T-1000.
Je ne suis pas un grand connaisseur de l'univers des comics, mais je trouve cette relecture très intelligente, faisant fi de ce qu'on connaissait pour créer quelque chose de vraiment nouveau. Il en ressort également une plus grande maturité dans les thèmes. Quant à la technique, elle est encore irréprochable, avec ces dessins anguleux rappelant ceux de la série animée Batman des années 1990.
Inutile de dire qu'à mes yeux, Gods and monsters est une excellente réussite, et une manière intéressante de créer un nouvel univers à partir d'un autre déjà existant.