Encore un dessin animé estampillé Dc Comics pour adapter une intrigue de sa continuité "New 52". Après une "Justice league : War" qui montrait la nouvelle origine de l'équipe sans trop s'attacher à en faire ressortir autre chose que des combats dynamiques, c'est cette fois-ci au tour de l'arc ayant vu Aquaman prendre le pouvoir chez les Atlantes qui a intéressé les animateurs de chez Warner.
Force est de constater que le studio a voulu redresser un peu la barre après le premier dessin animé déjà cité, et se veut ici proposer un scénario un peu plus dense. Malheureusement cela passe par des phases de remplissage un peu gênante où l'on observera par exemple un Superman dragueur, une Ligue de Justice ayant cru bon de s'appeler les "Super Seven" et j'en passe.
La romance entre Superman et Wonder Woman n'a pas été sans son intêret dans les comics et les moments où Superman lui montrait comment se fondre dans la masse, partager la vie des humains, permettaient une certaine caractérisation du personnage et de sa sagesse. Pourquoi réduire ça à un jeu de drague lourdingue ? "Je sais comment passer encore plus inaperçus, il suffit d'être en couple." NON MAIS FRANCHEMENT ?!
Du reste, et heureusement, le métrage ne s'en sort pas trop mal et arrive à donner de l'intérêt à une histoire de jeux de pouvoir entre frères et de guerre entre deux mondes. Dommage cependant que les intentions du frère de Curry ne soient pas plus explicités car il paraît juste affamé de guerre en l'état. Dommage également de nous avoir servis une origine story pour le super héros de l'Atlantide, qui n'a d'autre effet que de ralentir une histoire qui demande à décoller.
Si le but était de donner de l'intérêt au personnage le plus décrié des plus connus de la Justice League, c'est raté. Et ces passages où il s'adresse à Mera sans ne bouger que les lèvres, avec autant d'émotion que dans une cinématique de jeu pré-années 2000 n'aident pas beaucoup.
Car oui, si l'ensemble de l'animation est satisfaisante, certains passages laissent quand même vachement à désirer et c'est bien dommage (encore une fois).
Il y a du mieux, donc, mais le résultat est encore un rien en deçà de ce que l'on peut attendre aujourd'hui et donne encore l'impression de ne servir qu'à introduire de prochaines aventures (par ailleurs annoncées par le cliffhanger du générique). Mais si c'est bien là le but de ce dessin animé, introduisant par là le personnage d'Aquaman, pourquoi ne pas l'avoir placé dés "Justice League : War" (il y a été remplacé par Shazam, le Superman magique) et nous épargner ainsi une seconde aventure introductive ?
Les studios semblent ainsi, sur deux films, un rien prisonniers des papiers qu'ils adaptent et ne savent pas en faire émerger quelque chose pour la ligue des justiciers pour le moment. Ils se confrontent de cette manière à un formidable casse-tête quant à suffisamment marquer les personnalités, les vécus de chacun et quant à en équilibrer les présences mais aussi quant à donner une véritable aventure à part entière sans avoir à nous distiller de l'introduction banale avant de se mettre en voiture. La réponse pourrait-être peut-être dans une liberté plus forte prise vis-à-vis des comics d'origine ?
Espérons simplement qu'avec les prochains animes les aventures de la Ligue Des Justiciers s'étoffent enfin et explorent autre chose que de la mise en place. Nous verrons bien.