La fin du monde
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Ce qui est inhabituel pour un western de Andrew V. McLaglen, c'est que cette fois c'est un drame du début à la fin, sans une once de comédie, un conflit impitoyable entre deux personnages qui ne connait pas de répit.
D'un côté, c'est un sherif à la retraite, Sam Burgade (joué par Chalton Heston) qui fut célèbre en son temps, celui d'avant l'apparition des premières voitures à essence dans l'Ouest, lesquelles plantent un décor citadin inhabituel au début du film.
De l'autre, c'est un bandit métis, à moitié indien, Provo (joué par James Coburn), évadé du pénitencier de Yuma (connu pour sa dureté) où il fut envoyé après son arrestation lors d'un assaut policier qui a mal tourné pour sa conjointe, un assaut qui était dirigé par Burgade.
Avec l'évasion du métis, on se demande si nous entrons dans un thriller de vengeance du type "Les Nerfs à Vif". Mais, dans les péripéties successives dues à la haine, à la vengeance et au harcèlement, ruminées par Provo durant ses 11 ans de prison, intervient son enlèvement de la fille de l'homme de loi vieillissant, (jouée par Barbara Hershey). C'est pour attirer le père dans un piege, l'amener sur son terrain, la réserve indienne : on revient alors au western classique, avec embuscades et gunfights.
Burgade pourchasse donc Provo, d'abord avec un posse (milice) dirigé par un jeune shérif légaliste (joué par Michael parks), qui ne veut pas aller au delà des limites de la loi en franchissant l'enceinte de la reserve indienne, et qui abandonnera la poursuite.
Il aura donc la seule aide du fiancé de sa fille (joué par Chris Mitchum), qu'il avait tendance à considérer de haut, comme un pied-tendre, pour la préparation du combat final.
Le pere et le fiancé sont seuls face à une bande de sept coupe-jarrets dont l'ami mexicain de Provo (joué par Jorge Rivero, qu'on avait vu avec plaisir dans le Rio Lobo de Howard Hawks oùi il secondait John Wayne).
Le gunfight final fait suite à des embuscades réciproques qui éliminent peu à peu les comparses, jusqu'à la confrontation spectaculaire entre le seul vieux shérif et le bandit. C'est l'acme de la tension, telle qu'ils l'avaient prévu, prisonniers entêtés d'une spirale de harcèlement qu'ils ont suivis tous les deux chacun à son tour, "les derniers hommes durs" d'après le titre américain, et selon "la loi de la haine", d'après le bon titre français alternatif à la traduction littérale.
(Note de 2022 publiée en nov.2024).
Créée
le 27 nov. 2024
Modifiée
le 27 nov. 2024
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