Un film de Jean Luc Godard ? Non, non, ce n'est pas cela, c'est autre chose, ici aucune prétention, du coup c'est clair on est pas chez tonton... on est chez Antonin Peretjatko, bon il est clair que niveau prononciation Godard ça passe crème, t'as même le temps de rajouter le sucre et de touiller...
Quoiqu'il en soit j'attendais fortement cette Loi de la jungle, à ne pas confondre avec le livre, car si tu viens voir Mowgli tu risques d'être déçu...
Le chemin jusqu'à ce film s'est fait simplement pour moi, j'adore Vincent Macaigne depuis quelques temps, donc du coup j'ai maté la BA de La loi de la jungle, ça m'a donné envie méchamment et puis j'ai tenté la Fille du 14 juillet, du même réalisateur et toujours pour Macaigne. Je suis tombé sur une pépite du burlesque fraîche et rythmée, du coup voir le même réal, le même Macaigne et la même Pons dans la jungue, bah j'ai signé sur le papelard direque.
Antonin Peretjatko s'amuse toujours, que ce soit à la réalisation, au montage, voire au mixage son, assez perturbant mais malin, puis surtout au scénario, dans la droite lignée de son précédent film il enchaîne tranquillement les délires dans cette ambiance tropicale.
Même si je prend toujours un malin plaisir à suivre ce duo craquant que forment Vincent et Vimala, je l'ai trouvé moins imaginatif que la fille du 14 Juillet, les gags sont plus répétitifs et moins présents, le décors peut être a t'il prit trop de place. Cela n'empêche de se retrouver devant de très bons moments, comiques ou poétiques. Le tout bordé par une bande son qui elle aussi alterne entre légèreté et classique.
Outre le fascinant Macaigne et la très jolie Pons, Peretjatko s'entoure de noms célèbres tels que Pascal Légitimus, Mathieu Amalric ou encore l'excellent Jean Luc Bideau.
Une aventure folle, ponctuée de délires grotesques mais finalement tendres et sans mal, c'est léger, rythmé, le fond n'est pas sans sens non plus et le trip du montage à la Godard est fort plaisant, j'espère vraiment qu'il continuera à nous sortir des films aussi frais.