Si le rouquin n'était pas là
Pensant regarder tranquillement un western, je tombe à la place sur un épisode de la Petite Maison dans la prairie de 2 h 17. Autant dire que pendant 2 h 17, il ne se passe rien et que c'est assez niais. Circonstance aggravante, c'est la version quaker. N'étant pas familier, je le confesse, de la chose et ayant tendance à les confondre avec les Amish ou autres Mormons, je peux désormais assurer qu'il s'agit de la lie de l'humanité.
Le personnage féminin principal est une des pires engeances que la Terre ait portée. Sa morale étriquée et stupide frôle le surréalisme. Exemple, jouer du piano est synonyme de mal absolu. C'est bien connu. Tout ça répété vingt fois (quand je dis vingt fois, ce n'est pas une image). Vous prenez la danse, faire la course avec son voisin, ou d'autres activités démoniaques de cet acabit, et vous avez un aperçu assez fidèle du film.
Je n'oublie pas les scènes classiques de famille du bonheur qui vit à la ferme, chose qui, de manière générale, me débecte au plus haut point. Et bien entendu, le gamin pénible règlementaire. Roux au taches de rousseur, il va s'en dire.
Quelques gags rondement menés et le talent comique de Gary Cooper sauvent heureusement le film. Dans le dernier quart d'heure, il se passe enfin quelque chose, à savoir des coups de feu entre Sudistes et Yankees. Presque passionnant.
Le vrai problème du film est bien sa durée. Pourquoi s'ingénier à dépasser l'heure et demie, format qui devrait concerner 98% des films ?
PS : pour Gizmo, il y a Gary torse nu. Et même à 55 ans, ça vaut le coup d'oeil.