Bertolucci et ses obsessions du pipi-caca oedipien.Si l’auteur de « Prima della Rivolutione » et de « la stratégie de l’araignée » a su éviter dans la plupart de ses œuvres l’impasse du scandaleux comme proposition artistique, il se fourvoie ici, trois ans après la grande fresque inspirée de « 1900 », dans un cinéma plus intimiste, intime même, dans la promiscuité qu’il revendique avec la provoc.Dans « prima della rivoluzione » , 15 ans plus tôt, un neveu et sa tante en personnages centraux.Cette fois, une mère et son fils. »Un film qui dérange » défendront certains, a défaut d’y trouver un argumentaire de poids. L’exploration de la caméra de Bertolucci sur les méandres des sentiments incestueux n’est néanmoins pas de tout repos.Ce regard du fils sur ses parents, mélange inavoué d’amour et d’incompréhension, cette jalousie et ce désir qui s’installent, inconsciemment, filmé avec une caméra qui fait de l’indiscrétion assumée sa marque de fabrique, nous fait davantage pencher du côté d’un Marco Ferreri en petite forme que celle de l’œuvre inspirante de Sigmund Freud.