La Lune de Jupiter est un drame hongrois réalisé par Kornél Mundruczó racontant l’histoire d’un réfugié syrien abattu alors qu’il essaye d’entrer en Hongrie. Tandis que son assaillant cherche le cadavre, le défunt se réveille puis se met soudainement à léviter jusqu’à atterrir dans un campement de réfugiés tout proche de la frontière. Là, il est pris en charge par le docteur Stern, médecin corrompu et officiant à temps partiel dans le camp. Le médecin, témoin du don extraordinaire du réfugié, décide de le prendre sous son aile à des fins personnelles. En effet, tantôt ange, tantôt démon, le docteur se sert de la capacité unique d’Aryan, le jeune réfugié, pour récolter l’argent qui lui permettra à lui et à sa maîtresse de quitter la Hongrie pour l’Occident. De son côté, Aryan, incapable de parler un seul mot de hongrois, ne peut que suivre le docteur, ce dernier lui ayant promis qu’il l’aiderait à retrouver son père, avec qui il avait tenté d’entrer en Hongrie. Prenant finalement conscience que le docteur se sert de lui, Aryan le quitte pour poursuivre seul les recherches. Il pense y parvenir lorsque son investigation le mène à un homme qui se fait passer pour lui mais qui est en réalité un terroriste, détenant le passeport de son père. Après une course poursuite dans les rues du Budapest, Aryan et le terroriste se retrouvent dans le métro, ainsi que le Dr Stern, qui par culpabilité s’est mis en tête de retrouver Aryan et de l’aider dans sa quête. Alors que les 3 sont sous terre, soudainement, le terroriste enclenche sa bombe et se fait sauter dans la rame. Aryan échappe in extremis à l’attentat et, alors qu’il erre à la dérive, dans les rues de Budapest, est retrouvé puis secouru par le Dr Stern qui lui confesse sa honte de l’avoir utilisé et lui promet qu’il fera tout pour le faire sortir d’Hongrie. Malheureusement pour eux, Laszlo, l’homme qui avait tiré sur Aryan, celui-là même qui pensait l’avoir vu mourir, est toujours sur les traces d’Aryan et va parvenir à le retrouver suite à la trahison de la maîtresse du Dr Stern. Ils se retrouvent donc dans un hôtel, encerclé par la police à l’extérieur, infiltré par des brigades d’intervention à l’intérieur et sous le commandement de Laszlo. Malgré leurs efforts et leur résistance héroïque, le Dr Stern d’abord, Aryan ensuite sont coincés par Laszlo. Toutefois, ce dernier, loin de vouloir terminer le travail, voulait en réalité retrouver Aryan pour lui poser une question : avait-il tiré sur un ange ?
Aryan lui répondra en sautant par une fenêtre située au 15ème étage, lévitant dans le ciel de Budapest et laissant derrière lui des regards où se mêleront confusion et admiration.


C’est un film esthétiquement superbe, la photographie est d’une qualité exceptionnelle et le réalisateur a su donner à ses scènes des touches presque oniriques par moment tellement l’ambiance lumineuse est irréelle. La bande-son est savamment dosée, le choix du réalisateur était d’abord les personnages puis les images. Les personnages sont tous très bien interprétés, le docteur Stern étant le personnage-complexe-principal du film et Laszlo un excellent antagoniste malgré des débuts monolithiques dans le rôle de bourreau sans cœur à la solde de l’Etat. Hormis une scène, il n y a pas de discours moralisateur sur le sort des réfugiés, la réflexion doit venir du spectateur et ça c’est TRES appréciable !
Je recommande.

Stanos
8
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le 24 mai 2019

Critique lue 170 fois

Stanos

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