Le site est de retour en ligne. Cependant, nous effectuons encore des tests et il est possible que le site soit instable durant les prochaines heures. 🙏

Remarquable comédie américaine qui semble assez renouer avec l’esprit des années 30, voire avec celui du pré-Code. Quelques situations et lignes de dialogues étonnent encore aujourd’hui tant les films de cette époque nous ont habitués à être beaucoup plus aseptisés. On y parle ouvertement de rapport sexuel, et cela sur un ton plutôt badin, voire absurde et innocent pour ne rien arranger. Rien que le terme « sexuel » quand il jaillit à l’écran, dans la bouche d’une jeune femme faussement candide vous fait écarquiller les yeux et ajoute au plaisir de cette joyeuse comédie romantique et loufoque.


Une version revisitée de la pièce aurait quelque chose de savoureux et d’instructif. Certains sujets de préoccupations bien actuels sur les rapports entre homme et femme sont évoqués ici : le consentement, l’écart d’âge entre prétendants, l’égalité des traitements ou les préjugés concernant les mœurs attendues d’une innocente demoiselle… Avec quelques retouches et une approche différente, en accentuant ici ou là, le film parlerait de notre société comme on n’ose pas trop le faire encore aujourd’hui.


C’est que très vite, quand le film s’introduit sur une rencontre entre un homme censé avoir trente ans (William Holden en avait en réalité cinq de plus, soit dix ans de plus que sa partenaire) et une fille à peine devenue adulte, pendant tout le premier acte, on ne quitte pas ces deux personnages principaux. La lune sera peut-être bleue pour nos tourtereaux, mais à se demander si la lune n’est pas aussi le lieu d’origine de cette étrange créature qui s’étonne de tout, sauf peut-être, des hardiesses séductives et si peu originales de son prétendant architecte.


Le commentaire complet à lire sur La Saveur des goûts amers

——————————————————————

À retrouver sur La Saveur des goûts amers :

En rab :

Limguela_Raume
8
Écrit par

Cet utilisateur l'a également ajouté à sa liste Otto Preminger

Créée

le 12 janv. 2025

Critique lue 1 fois

Limguela_Raume

Écrit par

Critique lue 1 fois

D'autres avis sur La lune était bleue

La lune était bleue
JoggingCapybara
8

De la Terre, d'ici bas

Adaptant mot pour mot une pièce de Broadway qu’il a lui-même monté sur les planches quelques années plus tôt, Otto Preminger, via « The Moon is Blue », affirme son anticonformisme débordant dans...

le 9 juin 2021

1 j'aime

5

La lune était bleue
SteinerEric
6

Quand Preminger fit ployer la censure

D’une comédie boulevardière à succès de son ami Hugh Herbert, Otto Preminger a tiré une adaptation pour l'écran sympathique, mais mineure dans la riche filmographie du réalisateur de Laura ou de La...

le 7 sept. 2020

1 j'aime

La lune était bleue
Fatpooper
8

La légèreté des moeurs

Sympathique comédie théâtrale. On devrait adapter plus souvent des pièces de théâtre ; avant c'était courant, aujourd'hui on adapte plus de comic books que de pièces de théâtre j'ai...

le 23 févr. 2020

1 j'aime

Du même critique

Parasite
Limguela_Raume
9

Amérite

Parasite, c'est un peu Mademoiselle (Park) délivré de son érotisme durassien et se rapprochant à la fois de Molière et de Shakespeare : du sang et des fourberies. Il y a une fable amusante dans...

le 14 juin 2019

7 j'aime

Printemps précoce
Limguela_Raume
9

Saveur précoce

Ozu ou l'incommunicabilité heureuse. Être là et savoir s’en contenter. Comme la triste vitalité d’un saule.Il y a quelque chose de reposant chez Ozu : où sont donc passés les personnages...

le 26 oct. 2023

7 j'aime

Le Grand Meaulnes
Limguela_Raume
6

Le Savoureux Meaulnes

L’histoire d’une mouche myope partie à la recherche de ses lunettes. Le Grand Meaulnes attend sa grande adaptation.Étrange film que voilà. On dirait l’histoire d’une mouche myope partie à la...

le 23 oct. 2023

6 j'aime