Plus de 40 ans après la première version par George Pal, revoici une nouvelle adaptation du célèbre roman de H.G. Wells réalisée ni plus ni moins par l'arrière-petit-fils de l'auteur, Simon Wells, dont c'est le premier long-métrage live après quelques dessins animés de qualité. Malheureusement pour son ancêtre, pour les fans de l'œuvre ainsi que pour nous autres spectateurs, cette refonte est tout simplement ratée, partant des meilleures intentions pour aller droit dans le mur ou pire au-delà du ridicule.
Mesdames et messieurs, Hollywood dans toute sa splendeur ! Car cette seconde adaptation ciné s'avère bienvenue et commence plutôt bien malgré une simplicité scénaristique évidente entraînant des changements par rapport à l'histoire originale... Notre héros va donc voyager dans le futur pour des raisons scientifiques plus poussées que celles de son siècle afin de parvenir à sauver sa bien-aimée, qui meurt à chaque fois qu'il remonte dans le passé grâce à sa fameuse machine.
Ainsi, après une exposition de près d'une demi-heure, notre héros va atterrir 800,000 ans dans le futur et découvrir que la Terre a sombré dans le chaos après la destruction de la lune et s'est divisée en deux clans : les Eloïs, peuple pacifiste aux allures de Tahitiens des bois, et les Morlocks, des créatures difformes et cannibales. À partir de là, le spectateur un tant soit peu intelligent va en prendre plein la gueule...
D'incohérences de plus en plus gigantesques en maladresses de mise en scène, de direction artistique navrantes en interprétation calamiteuse, le long-métrage devient de plus en plus insupportable. Pourtant, malgré quelques broutilles de blockbuster en début de bobine, le ton du film était très agréable : un Guy Pearce convaincant, un look général soigné et des effets spéciaux de qualité (probablement l'unique raison de ce revival) avec en prime un voyage dans le temps en accéléré très impressionnant. Tout laissait présager un bon film d'aventures pour la suite.
Malheureusement, l'arrivée à l'écran de la chanteuse Samantha Mumba et de sa tribu d'indigènes ringards ainsi que celle des fameux Morlocks aux costumes cheap, menés par un Jeremy Irons albinos au sommet du ridicule sous ses prothèses, vont faire du film une grosse blague difficilement regardable. Au final, La Machine à explorer le temps est un ratage quasi-intégral qui n'amusera même pas les spectateurs lambda tant tout sonne faux, kitch et sans panache. À éviter.