La Main droite du Diable par Jambalaya
Première qualité du film, montrer que Tom Berenger a bien été un bon acteur avant de faire sombrer la fin de sa carrière (cf Sliver). Le propos est de montrer le racisme quotidien qui rôde dans les milieux ruraux américains. Certes, on peut se dire que c'est un peu facile de considérer que les ruraux sont forcément racistes, mais n'oublions pas qu'aux Etats-Unis les esclaves travaillaient avant tout dans les champs. Nous avons donc affaire à une impeccable Debra Winger flic chargée de se faire accepter par une famille dont le père veuf est soupçonné d'appartenir au KKK, par ce biais elle doit intégrer le milieu raciste activiste et les faire tous tomber. Autant le dire tout de suite, le film est dur, très dur, surtout par un contraste saisissant entre d'un côté un père modèle, aimant, drôle, travailleur et qu'on considère au-dessus de tout soupçon mais qui de l'autre côté reste convaincu que les noirs sont inférieurs et ne méritent pas d'être considérés mieux que des chiens.
Pour se faire accepter, Debra Winger devra être prête à tout faire, absolument tout et même le pire. On doute parfois, on sent que malgré elle, elle tombe amoureuse à son coeur défendant, tout ceci est magistralement amené, rythmé et filmé, jusqu'à la bande originale dont souvent on se moque quand le propos est si fort, et qui est ici impeccable.
La Main Droite Du Diable reste un des meilleurs, si ce n'est le meilleur film sur le sujet, on en sort quand même un peu inquiet sur la fait que ces idées vivent encore.