Voilà mon dernier visionnage pour finir mon petit cycle Deodato dans tout ce qui est trouvable (quoique il doit bien rester Barbarians a mater, mais pitié j'ai pas envie de m'infliger ce truc )
Du coup ce "The House on the Edge of the Park" de son titre international se présente comme un giallo classique du monsieur même si a l'heure actuelle, c'est bien plus un film de "home-invasion horrifique" je trouve, enfin c'est totalement dans le truc.
Au casting, y'a les gueules de l'époque du cinéma bis Italien ainsi qu'un David Hess (Semblant sortir tout droit de The Last House on the Left pour jouer un rôle un peu semblable 8 ans après dans ce film.)
Le casting fonctionne pas mal du tout, David Hess en tête qui cabotine comme un chien fou mais est en place, je ne suis pas aussi indulgent avec son camarade de duo Giovanni Lombardo Radice qui est loin d'être sur la même longueur d'onde et pas aidé par son personnage...
Le film est court et assez condensé, assez peu de temps calmes, ce qui peut surprendre avec un Deodato plutôt habitué a prendre son temps pour poser son ambiance.
Pour ce qui est du scénario, là ou j'ai beaucoup de mal avec ce genre de "L'Home Invasion" qui n'arrive pas a me surprendre ou utilise régulièrement des personnages super cons qui font des choses connes, là pour le coup j'ai été surpris et y'a eu guère de moments ou j'étais en train de pester devant mon écran devant un excès de conneries d'un/ ou des personnages pour forcer des situations, là ca n'arrive pas, l'action (si je puis dire) est plutôt naturelle.
Y'a quelques contre-pieds bien sentis (notamment avec le deuxième larron du duo) même si ca se transforme un peu en bémol car cela manque d'un développement certain.
Y'a toujours l'érotisme bien présent qu'affectionne Deodato, il aime filmer les corps , on connait le monsieur, bref.
Mais au final, tout ceci est quand même foutrement sage ! J'ai eu un peu la même impression qu'après avoir mater Ultimo mondo cannibale quelques semaines après Cannibal Holocaust, l'impression d'avoir affaire a un Deodato plutôt sage voir parfois s'auto-censurant. (Y'a véritablement quelques séquences qui auraient pu/devraient amener a un joli festival de violence et font un peu pirouette cacahuète au final.)
Peut être que les sorties simultanées des deux films la même année ("la Casa" et "Cannibal Holocaust") ont forcés Deodato a rétrograder légèrement,peut être que le film est charcuté par la censure, j'en sais rien, la question peut être posée.
En tout cas, c'était plutôt solide ,je m'attendais pas a un truc ultra mémorable de sa filmographie, cela ne l'est clairement pas, mais cela reste sympathique, bien typique du bonhomme et donc a voir pour les amateurs !