Rien à voir avec la restauration

Un jeune artiste peintre est sommé par un petit village italien de restaurer une fresque murale sur une église représentant le martyre de Saint-Sébastien. Cependant, ça ne va pas être du gout des habitants où, entre menaces et tentatives d'intimidation, l'artiste va être malmené dans sa tâche.

La maison aux fenêtres qui rient est sans nul doute le film le plus connu de l'oeuvre de Pupi Avati, lequel était encore en activité dans la décennie 2020. Là, il s'agit d'une sorte de giallo dans un lieu isolé de l'Italie, avec un ciel constamment maussade, mais dont la réussite se trouve dans ce climat délétère, voire malsain, avec l'idiot du village (nommé d'ailleurs Lidio dans sa version originale), ainsi qu'une professeure dont va s'amouracher l'artiste, dont on dit qu'elle a couché avec tout le village. Ambiance...

Il faut quand même prévenir que le film est assez long, près de 2h pour un giallo, et que si les meurtres graphiques sont au fond assez rares, il sont quand même bien violents, ajouté à cela un quasi-twist final qu'on voit un peu venir, mais qui est tellement étrange.

Tout comme l'est ce film, qui ne vaut sans doute pas sa réputation délirante, mais qui marche aussi bien sur le climat, que sur la très bonne interprétation générale. Encore aujourd'hui, Pupi Avati est surtout qu'on retienne La Maison aux fenêtres qui rient dans ce qu'il a fait, mais c'est clairement une réussite.