A partir d’un sujet intéressant, les difficultés politiques (population berbère non arabe majoritaire) et économiques (zone montagneuse culminant à 2 308 m dans le massif du Djurdjura) de la Kabylie, le cinéaste a réalisé un film conventionnel aux scènes maintes fois vues. Ça commence comme dans « Death is my profession » (2012) de l’Iranien Amir Hossein Saghafi où un abruti vole un câble électrique sur un pylône et… s’électrocute. Cette mort stupide et prévisible de Lounis (qui revendait les câbles électriques) perturbe son ami Yanis qui doit partir le lendemain pour vivre en France. On a droit à la fréquentation de la mosquée, aux obsèques, et la récupération d’euros volés par Sissou, clochard vivant dans une cabane. L’achat d’une bouteille de lait (filmé depuis l’extérieur) en rentrant à son domicile, ne nous est pas épargné. Passionnant ! Tout cela filmé en longs plans fixes, le dernier, qui dure, dure, au son de l’oud, étant celui où Yannis marche et s’éloigne en direction de l’arrêt de bus. 42 mn, c’est long !