Plus qu'un film policier, la Maison de bambou illustre surtout la fascination de Samuel Fuller pour les rapports virils dont la trahison, celle qui révèle l'aveuglement dont les personnages sont victimes et qui ressemble fort à celui que cause quelquefois le sentiment amoureux. Est-ce qu'il y a de l'homosexualité latente là-dedans, certains n'hésiteront pas à l'affirmer. Je pense plutôt, que dans des situations extrêmes, une confiance idéale s'installe insidieusement par nécessité et qu'une trahison est alors ressentie plus douloureuse qu'en temps normaux et provoque un sentiment d'humiliation insupportable. Le comportement du personnage de Sandy (Robert Ryan) est sous cet éclairage, très cohérent jusqu'à la fin alors que si on s'en tient à un jeu classique flic et voyou, le scénario est faible et la scène finale est incompréhensible.
Curieux film.