En étant un peu grossier on pourrait dire qu'il y a, chez Fuller, deux types de films.
Ceux filmés en gros plans et ceux filmés en plans larges. Ceux en gros plans (Shock Corridor, The Naked Kiss, Underworld USA,...) décrivent un univers mental étouffant et une relation constante entre le personnage et le monde dans lequel il évolue,.
Ceux en plans larges montrent des personnages détachés du paysage, inadaptés. C'est le cas de ce film se déroulant au Japon, à Tokyo, c'était le cas des Maraudeurs attaquent dans lequel les soldats évoluaient dans l'autre la jungle et les montagnes Birmanes. A chaque fois l'action se déroule en Asie, continent qui semble fasciner le cinéaste, qui respire ce sentiment d'inconnu, de différence et de mystère, avec ses coutumes et ses paysages. J'ai vécu l'enfer en Corée était un peu particulier. Fuller démarrait de façon viscérale en suivant des soldats rampants dans la forêt, rejetés, avant de bâtir ce qu'il sait faire le mieux, cet univers-mental qui occupait toute la seconde partie du film dans un temple.
Ici donc, il aborde le film noir, en couleur, en s'attardant énormément sur le décor, personnage essentiel qui passe souvent au premier plan quitte à mettre de côté l'intrigue l'espace d'un instant. Et filme des américains qui tentent de s'adapter, de façon brutale on est chez Fuller, à ce milieu. C'est très réussi.
Teklow13
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le 13 juin 2012

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