Remake de L'Homme au Masque de cire datant quand même de 1953, La Maison de cire s'avère être contre toute attente un remake gore mais peu flippant dont il ne reprend d'ailleurs pas grand chose du film original si ce n'est le titre. Le réalisateur espagnol Jaume Collet-Serra arrive à proposer un premier film plutôt bien foutu, ne lésinant ni sur les effets sanguinolents, ni sur les scènes d'action oppressantes, donnant au final un résultat très satisfaisant.
Les acteurs sont sans surprise très mal sélectionnés, sortant tous de séries TV pour ados (dont l'inénarrable Paris Hilton, tentant de "percer" dans le cinéma) ; ils sont donc par conséquent peu voire pas du tout crédibles face à une histoire dépoussiérée. Oubliée l'histoire de vengeance d'un ancien artiste défiguré, place au classique de chez classique : le freak tueur sévissant dans un coin reculé de l'Amérique profonde.
Piquant bien évidemment les idées des ainés comme Massacre à la Tronçonneuse et La Colline a des yeux, le long-métrage arrive à sortir du lot grâce sa réalisation, maîtrisée et agréable. Le début est certes interminable (une bonne heure avant de voir une seule goutte de sang) mais, fort heureusement, la dernière demi-heure demeure surprenante, le metteur en scène se lâchant dans un festival de bon gore qui tache agrémenté de trouvailles visuelles et d'une tension palpable autour de décors très réussis et d'effets spéciaux également bien travaillés...
On a d'ailleurs rarement vu d'aussi beaux effets visuels pour un film d'horreur, la maison de cire qui fond à la fin étant un très grand moment. Ainsi, mis à part la très longue première partie du film, La Maison de cire demeure un bon film d'horreur réalisé avec soin, possédant un engouement certain pour le mauvais goût, surfant sans surprise sur la nouvelle vague de films gore sans aucune pitié mais qui arrive cependant à proposer l'essentiel : un spectacle sanglant qui échappe au ridicule. Le pari est donc incontestablement réussi.