---Bonjour voyageur égaré. Cette critique fait partie d'une série de critique. Tu es ici au quatrième chapitre. Je tiens à jour l'ordre et l'avancée de cette étrange saga ici : http://www.senscritique.com/liste/Vampire_s_new_groove/1407163
Si tu n'en a rien a faire et que tu veux juste la critique, tu peux commencer au deuxième paragraphe. Bonne soirée. ---
Ma volonté s'est un peu refroidie, suite à la relative déception qu'était le traitement d"hier. Je décide tout de même de finir la boite, avant d'essayer un générique. Universal Monsters a un dernier film à m'offrir au sujet de Dacula, et je m'y attelle avant de changer de formule. J'ai bien remarqué que le compte éternel se cache dans d'autres films du studio, mais je dirais au docteur que je n'étais pas au courant. J'ai envie de changement, et je vois bien que ces films ne me font pas pousser les canines.
Enfin, j'aime les choses finies, donc finissons : La Maison de Dracula, 1945. A en juger pas son titre et sa date de sortie, on pourrait penser qu'il fait partie de la saga que je viens de terminer, mais il n'en est rien. Ce film efface bien proprement ce qu'on a dit jusqu’à présent et recommence. Enfin recommence... Bram Stoker peut aller se brosser, on a plus besoin de lui, merci bon soir. Notre vampire est une fois encore interprété par Lon Chaney (ils auront enfin réussi à garder un membre du casting précédent), mais c'est plus troublant qu'autre chose, puisque le Dracula qu’interprétait Lon Chaney précédemment avait bel et bien fondu. C'est le même acteur, c'est le même personnage, mais ce n'est pas la même histoire. Tout va bien. Mais, et pour continuer dans le même esprit de critique que pour les précédents films... L'histoire est extraordinaire. J'ai pas d'autre mot. Alors qu'on croirait avoir encore une fois le schéma de La Fille de Dracula qui apparaît (le vampire est un peu triste de tuer les gens donc il va voir un docteur), voila que, sans prévenir, Quasimodo est une femme, le loup-garou est en prison, Frankenstein est dans les égouts, et le docteur est suicidaire ! Ça ne tient pas deux minutes debout (c'est une tellement bonne idée d'aller chercher dans une cave sans issue le loup-garou le soir de la pleine lune alors qu'on aurait pu attendre le lendemain matin sans souci), les effets sont plus dégueulasses que jamais (ils ont surement filé la chauve-souris en plastique a la fille du producteur, donc ils en ont refaite une à l'arrache, le maquillage du loup-garou a été fait par le stagiaire qui avait le BAFA, et le fondu pour montrer sa transformation... Surement ce qu'il y a de plus horrifique dans le film, mais malheureusement pour lui pas dans le bon sens), et, comme vient de le sous-entendre ma parenthèse, le film est une pale parodie de ses prédécesseurs et, même avec toute la volonté du monde, ne ressemble en rien à un film de monstre. On a juste affaire à une bande de types paumés qui font vaguement de la peine. Personne n'est effrayant. Dracula est un Don Juan (absolument ravageur par ailleurs, Lon Chaney tu as volé mon cœur avec ta moustache de dandy) charmant mais un peu empoté, le loup-garou est une grosse peluche toute malheureuse qui aimerait tellement pas manger les gens la nuit qu'on a envie de lui faire un gros câlin pour chasser ses gros malheurs, le docteur fou demande gentiment à ce qu'on le tue si jamais il dérape, et la bossue... Pourquoi ils l'ont mise sur l'affiche comme faisant partie des monstres ? Non, elle est juste charmante. Et même Frankenstein à le bon sens de rester mort, pour pas que le film devienne trop effrayant. Mais pardon je dois dire tout de même : j'ai adoré ce film. Je crois que je viens de voir ce que les cinéphiles aguerris appellent communément un "nanar", et j'ai adoré ça. C'était tellement démesuré et raté que j'en suis restée scotchée, impatiente de voir la prochaine énormité qu'on me servirait. Merci Universal Monsters. Je ne m'attendais pas à ça mais c'était très divertissant.
post-scriptum : je n'ose pas tronquer cette critique que je vois aujourd'hui, presque un an plus tard, comme une archive. Mais je dois me rectifier : Lon Chaney interprétait bien Dracula dans le film précédent, mais en superstar du cycle Universal Monsters, il a aussi interprété le Loup-Garou dans le film du même nom. Donc Chaney est bien dans le film, mais il interprète la grosse peluche aux babines retroussées et non le dandy moustachu. On notera au passage que ma remarque sur l'incohérence avec les films précédents reste valable, puisque papa avait tué le loup-garou en 1941. Ce qui change, c'est que celui qui a conquis mon cœur n'est pas Lon Chaney mais ce ravageur de John Carradine, dont j'étais déjà amoureuse de toute manière, depuis La Chevauchée Fantastique.