Il y a deux films en un. Du coup ça manque clairement d’unité ; on bascule d’un climat à un autre, d’une esthétique à une autre, dans un désarroi total. Mais c’est paradoxalement sur cette association farfelue que le film atteint une forme d’abstraction macabre qui en fait un électron libre qui ne ressemble à rien de déjà-vu, quelque part entre L’exorcisme, de Friedkin et Quatre mouches de velours gris, d’Argento – Je prends volontairement deux films sorti quelques mois plus tôt. C’est très bizarre. Ça peut s’avérer fascinant puis la seconde suivante imbuvable. Cauchemardesque puis ridicule. Et comme tout s’explique, la schizophrénie du film provient de cette inspiration à quatre mains, puisque Alfredo Leone a finalement tourné des scènes au détriment de Bava et les a incorporé à la première version de Lisa et le diable, jugée trop personnelle et expérimentale, qui deviendra donc La maison de l’exorcisme, que Bava reniera, bien entendu.