“House on Haunted Hill” est le remake du film du même nom de 1959 : une série B d’horreur assez poussive, mais considérée comme un classique du genre aux Etats-Unis. Le remake ne reprend que le concept de base de l’original. A savoir, un millionnaire excentrique convie un groupe de personnes pour passer une nuit dans une demeure réputée hantée, avec une juteuse récompense à la clé pour ceux qui resteront jusqu’au bout. Avec en trame de fond des chamailleries entre l’organisateur et sa femme. Pour le reste, c’est une partie de cache-cache avec des fantômes.
Le film commence relativement bien, avec un Geoffrey Rush en forme en farceur richard. Entre sa petite moustache et le nom de son personnage, on pouvait craindre qu’il nous fasse une mauvaise imitation de Vincent Price (qui tenait le rôle principal dans le film original). Mais non, il joue l’excentrique à sa manière. On retrouve en prime la ravissante Famke Jansen, qui était à l’époque dans les années pic de sa carrière. Malheureusement, les choses se gâtent assez vite ensuite…
Des personnages superficiels, souvent joués par des acteurs mauvais ou mal dirigés. Chris Kattan qui en fait des caisses en propriétaire nerveux, Bridgette Wilson peu crédible… alors qu’à côté, Jeffrey Combs est odieusement sous-employé ! Un scénario qui accumule les incohérences et invraisemblances dès que l’on touche au fantastique (franchement, des fantômes qui piratent un PC via modem, depuis une maison sans téléphone, respect !). Certes, c’est souvent le propre des films de fantôme de justifier tout et n’importe quoi par le surnaturel, mais il y a tout de même des limites à ne pas dépasser pour que cela reste crédible à l’écran !
Et c’est franchement dommage, car à côté, le jeu du chat et de la souris entre le mari et sa femme vénale est assez juteux, entre échanges de bons mots et combines sordides. Il aurait aisément pu tenir le long-métrage à lui-seul, sans avoir recours à du fantastique.
D’autant plus que le film lâche les chevaux dans le dernier quart d’heure, sombrant dans le n’importe quoi avec des effets spéciaux à tout va. Il commet à ce niveau la même erreur que « The Haunting », sorti la même année, et lui-aussi le remake d’un classique de l’horreur (décidément…). Non, messieurs les producteurs et réalisateurs, les CGI balancés à la figure du spectateur ne font pas peur, surtout quand ils vieillissent très mal !
Alors oui, quelques petites scènes ou idées (avant ce cirque final) ne sont pas sans intérêt. Toutefois elles ne suffisent pas à en faire un bon film.