Par une nuit d’Halloween orageuse, deux couples trouvent refuge dans la maison des Firefly, une famille particulièrement déjantée. De fait, ces derniers s’adonnent à des rites sataniques qui nécessitent beaucoup de chair humaine. Leurs visiteurs vont le découvrir à leurs dépens…
Leur spectateur aussi va le découvrir à ses dépens, ayant mille fois l’occasion pendant ce film de se demander ce qu’il fait là et pourquoi diable il a accepté le défi idiot de regarder cette horreur cinématographique que nous pond Rob Zombie en guise de premier film.
Il faut dire que ce dernier va très loin dans la complaisance, nous offrant une succession de scènes toutes plus malsaines les unes que les autres - ce qui, visiblement, est une qualité, pour certains... -, qui ne cherchent qu’à dégoûter un spectateur atterré de tant de connerie (et encore, le mot est faible…). En guise de mise en scène, l’ancien métalleux qui se croit réalisateur semble visiblement très fier de ses capacités à nous éclater la rétine par des jeux sur les couleurs plus que douteux et sans pertinence aucune, nous embringuant dans un délire psychédélique insupportable.
Comme évidemment, le scénario est inexistant ainsi que le jeu d’acteur, il devient difficile de cerner ce qui pourrait apporter le moindre aspect artistique à ce film d’horreur. On ne peut certes dénier une certaine inventivité au réalisateur, mais si c’est pour nous proposer ce voyage dans ce qui colle point par point à la vision que l’on se fait de l’enfer, on se demande si c’est bien utile…
Que je sois arrivé à regarder cette œuvre semble déjà à la limite du possible, mais que certains puissent l’apprécier dépasse allègrement l’entendement. Cerise sur le gâteau, le film n’a été interdit qu’aux moins de douze ans à sa sortie en France par une commission de classification autant dénuée de conscience que de cerveau. On ne peut que conseiller aux membres de ladite commission d’aller faire un tour du côté de chez la famille Firefly. Ils y recevront un accueil royal…