Critique de La Maison des égarées par arkane81
La beauté de la lenteur japonaise, la fantasy des mythes
Par
le 30 mars 2024
[Remarques générales. Je n'ai pas envie de juger et noter des films que je n'ai vus qu'une fois, souvent avec peu de connaissance du contexte de production. Je note donc 5 par défaut, et 10 ou 1 en cas de coup de cœur ou si le film m'a particulièrement énervé. Ma « critique » liste et analyse plutôt les éléments qui m'ont (dé)plu, interpellé, fait réfléchir, ému, etc. Attention, tout ceci sans égard pour les spoilers !]
Il y a un certain nombre d'éléments de ce film, qui ne possédait pas encore de titre français au moment où je l'ai vu, que j'aurais tendance à qualifier de maladroits. La dramaturgie générale a quelque chose de bancal : je ne savais parfois plus très bien quelle histoire on était en train de me raconter. De même, j'ai à plusieurs moments trouvé perturbant le mélange de dessin traditionnel (la plupart du temps) et de 3D (pour certains plans seulement, ou certains éléments comme le miroitement de la mer). La scène finale nous montre un affrontement avec un monstre terrifiant qui fait du surplace, dont on ne sait pas trop ce qu'il veut ou attend concrètement, et sa résolution est d'une étonnante brièveté.
Et malgré tout ça, je ressors de la séance avec un vrai plaisir, une joie simple et douce. Dans ce film destiné plutôt à un jeune public, beaucoup de place est laissée à l'émerveillement, tant devant des phénomènes extraordinaires que face à des plaisirs simples de la vie ; et de nombreuses scènes distillent, parfois artificiellement, des morales pour grandir, dépasser ses traumas, être sincère, prendre soin des autres, apprendre à faire confiance...
Mais ce qui me plaît, vraiment, c'est que l'histoire est une histoire positive jusque dans sa prémisse, ce qui est rarissime. C'est l'histoire de deux enfants qui voient soudain arriver dans leur vie une vieille dame et une maison, leur offrant une famille et un foyer. L'incident déclencheur n'est pas une catastrophe, ce n'est pas une grande quête, c'est cela : un cadeau merveilleux de la vie, une anti-catastrophe. Ces deux enfants ont souffert auparavant, et traversé des événements durs, mais le film démarre (d'une manière que j'ai d'ailleurs trouvé un peu surprenante, et cette surprise n'est sans doute pas sans lien avec cette audace qui me plaît) in medias res, avec les trois personnages déjà réunis, sans aucune forme de contexte - il arrivera plus tard.
Et je trouve que c'est à l'image des messages que défend le film. Ce n'est peut-être pas grand-chose, mais il y a de la grandeur dans ce petit quelque chose.
Créée
le 21 févr. 2023
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3 j'aime
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