Dans La Maison du Diable, pas de fantôme effrayant qui surprend violemment et fait sauter au plafond. Pas de spectre vengeur aux yeux injectés de sang. Pas de scène trash et de tripes répandues. Ici tout est subtilement suggéré par le bruit ou, à l'inverse, par le silence, l'un comme l'autre se révélant absolument assourdissant. On suit les personnages comme si on était parmi eux. Et on ressent leur terreur quand des sons, semblant venir d'outre-tombe, se font entendre. C'est là tout le brillant de ce film : faire appel à nos peurs profondes, comme celles de notre enfance avec ces monstres invisibles tapis sous le lit, et parvenir à nous faire hérisser le poil par ce qui peut paraître trois fois rien.