Un puzzle.
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le 20 janv. 2015
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Après avoir vu la Féline de Tourneur puis celle de Schrader, il était naturel de lancer cette suite au film de 1942. « Une suite ? » dites-vous ? Oui enfin … c’est ce que promet le projet. En vrai, c’est surtout un prétexte et une exploitation du succès du film de Tourneur.
Oliver, personnage principal du film de Tourneur, s’est marié avec Alice, sa collègue avec qui il finit le premier film. Ils ont une fille, Amy, qui grandit dans une famille aisée et protectrice. Il se trouve qu’Amy n’a pas d’ami et va se lier à une vieille folle du quartier. Pendant ce temps-là, elle se fait une amie qu’elle seule voit et celle-ci a les traits de la Féline du film de Tourneur. Les traits seulement.
La ficelle est un peu grosse et tout ça n’a pas grand-chose à voir avec le film original hormis les personnages. Pour l’ambiance et la mise en scène baroque, le spectateur en est pour ses frais. Une fois digérée cette déception, tout n’est pas à jeter dans ce tout premier film du grand Robert Wise. D’abord, on reconnaîtra peut-être dans cette histoire une inspiration pour le futur pape du fantastique enfantin, Tim Burton. Ainsi, l’ambiance de la grande maison de la vieille dame et le rôle de celle-ci, marginale bienveillante avec la gosse, rappelleront Edward, Beetlejuice, Miss Peregrine et d’autres. Même topo concernant l’amie imaginaire et la môme rejetée. Ensuite, on saluera la qualité de la photo et le cadrage des portraits, c’est très beau. Le merveilleux présent à plusieurs reprises confère à certaines scènes une atmosphère étrange qu’on voit peu à l’époque … à fortiori dans un film présenté comme un thriller inquiétant. Et on en revient au problème majeur du film. Le ver était dans le fruit dès le départ (dès l’ambition de Val Lewton de relier ce film au Cat People) car on attend patiemment que l’intrique gagne en noirceur, ce qui n’arrivera pas. En conséquence, certains passages sont longuets et le ton est parfois bien lisse en comparaison au modèle. Ça ronronne.
Et donc ? Donc loin d’être un mauvais film, c’est une déception, car à force de ne savoir sur quel pied danser, le film fait des promesses qu’il ne tient pas. Wise fera bien mieux sur des projets plus personnels.
>>> La scène qu’on retiendra ? La découverte de la grande demeure et de ses habitantes. C’est burtonien en diable.
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Créée
le 26 oct. 2024
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