Film typique de la Hammer aux couleurs flamboyantes et aux nuits brumeuses, La malédiction des pharaons est le remake du film en noir et blanc, La momie, avec Boris Karloff.
Un trio mythique de la Hammer est ici à l'oeuvre : Terence Fisher, le réalisateur et ses deux acteurs fétiches, Christopher Lee et Peter Cushing.
Deux archéologues imprudents, à la découverte d'un tombeau égyptien, réveillent par mégarde une momie en lisant les inscriptions qu'ils découvrent. La Momie poursuivra de sa malédiction les archéologues et leur famille. Resté au dehors pour cause de jambe blessée, Peter Cushing n'échappera pas à cette malédiction dans la mesure où les deux imprudents sont son Père et son Oncle.
Une scène haute en couleur nous offre un flashback montrant le destin tragique de Kharis, grand prêtre momifié vivant pour avoir osé aimer la princesse Ananka. Sérieux comme un Pape, Christopher Lee apparaît ici dans toute sa gloire. La scène est kitch au possible, on se régale.
Tout le reste du film, sir Christopher traînera ses bandelettes boueuses à la poursuite des archéologues, grande silhouette à la démarche saccadée.
Le film est sans temps mort, les poursuites et arrivées fracassantes de la momie se multiplient.
Certaines scènes déclenchent le rire comme l'apparition de Christopher Lee dans la cellule capitonnée du pauvre Oncle devenu fou ou celle où notre cher Sir poursuit Peter Cushing dans la maison de celui-ci et tente de l'étrangler.
On imagine qu'ils ont bien dû rigoler en tournant cela. On passe un bien agréable moment même si le côté horrifique peine bien sûr à convaincre. C'est un autre style de film d'horreur, moi j'aime bien. !!