Balcon sur parvis, ou autre chignon vertigineux.

En 1966 est publié un livre mythique, qui deviendra le livre de chevet, ou la bible, c'est selon, de plusieurs générations de cinéastes: Le cinéma selon Alfred Hitchcock, autrement dit le Hitchbook, tiré d’entretiens entre le principal intéressé et François Truffaut.


Deux ans plus tard sort sur nos écran un film prouvant, si besoin était, que l'élève Truffaut François fut on ne peut plus attentifs lors de ces rencontres avec le maître du suspens.


Car que ce soit du point de vue du montage, du scénario, des mouvements de caméra ou même du choix des décors, La mariée fait très rapidement, puis très souvent penser à la mise en scène de ce cher Alfred. Ajoutons à cela la participation à la partition d'un certain Bernard Hermann et la sensation d'un film "à la manière de..." est tout à fait présente.


Mais ce qui rend le film si singulier c'est qu'il est tout de même, en plus d'un film de son auteur, profondément français, dans l'écriture de ses dialogues comme de ses personnages, ainsi que dans le regard qu'il porte sur ces derniers.


Résultat c'est un film de Truffaut qui joue à Hitchcock, sans pour autant être trop prétentieux ou trahir ce qui fait son cinéma propre, un exercice plutôt casse gueule, mais admirablement réussi et plaisant.

ZayeBandini

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