Sympa à regarder, mais trop irréaliste

1) Les policiers n’ont pas pu trouvé les coupables du meurtre du mari de Julie Kohler, mais elle sait qui ils sont. Aucune informations n’est fournie pour expliquer comment elle a pu découvrir leurs identités, leurs lieux de résidences, comment les approcher… Par exemple, trouver l'adresse de Robert Coral, qui vit dans une sorte d'hôtel/pension, n'a sans doute pas été facile.

2) Le jour du tir accidentel qui causa la mort du mari de Julie Kohler, nous voyons les cinq hommes s'amuser dans une pièce qui ne peut pas être une simple location. En effet, on ne loue pas une pièce avec des armes et l'un des hommes sait parfaitement où trouver les munitions. Dans ces conditions, remonter jusqu'à l'un d'eux aurait dû être d'une simplicité enfantine pour des policiers ou des gendarmes. Des plus ceux responsables du tir, fuient immédiatement la scène du crime/accident en laissant l'arme sur la table. Leurs empreintes sont partout dans l'appartement puisqu'ils ne portaient pas de gants et qu'ils n'ont pas pris le temps de nettoyer l'endroit.

3) Les conditions du meurtre par asphyxie de René Morane (Michael Lonsdale) me semblent très discutables et donc improbables.

4) En connaissant l’identité de Julie Kohler après son arrestation au cimetière, les policiers auraient dû être au courant du seul incident qui a marqué la vie de la jeune femme. L’enquête aurait alors amené la police à découvrir le mobile et ensuite le 5e homme visé par la veuve. Comme si cela ne suffisait pas, Julie garde, sur elle, le carnet où elle à écrit le nom de ses cinq cibles avec les patronymes rayés pour ceux qu'elle a déjà tués.

5) Les dernières scènes du film se déroulent dans une prison mixte où les hommes et les femmes ne sont pas clairement dans des quartiers distincts. C’est très improbable vers la fin des années 1960. De plus les chances que Julie Kholer soit incarcérée si près de Delvaux relève du pur bidonnage de scénario.