Très à l'étroit dans leurs appartements communs, Charley et ses camarades étudiants espèrent pouvoir occuper un hôtel particulier à louer. Auprès de l'aristocratique bailleur, Charley se déguise et se fait passer pour sa riche marraine.
Le sujet de Pierre Chevalier et Jean Girault -c'est dire sa valeur- ne tient qu'à ça: offrir à Fernand Raynaud des séquences de travesti. Ce dernier joue les types stupides et timorés comme à son habitude au cinéma mais, qu'on soit fan ou pas, son emploi ici est un des plus faibles et des plus mineurs de son oeuvre cinématographique. Déjà la comédie met un temps fou pour commencer, s'attardant sur ce qui aurait du être un simple préambule: la cohabitation compliquée entre copains facétieux (parmi lesquels un jeune premier nommé Jean-Pierre Cassel, dans un rôle relativement important et franchement dérisoire), autant de personnages incarnant maladroitement la jeunesse dans le vent de la fin des années 50.
L'humour est puéril. On le mesure à la composition de Fernand Raynaud dont le personnage épisodiquement travesti tient bien mal son rôle et son imposture. Le sketch dans une boutique féminine où Charley prétend essayer des vêtements pour sa soeur est du genre primaire.