Une jeune mannequin doit gérer à la fois l'ascension sociale de son fiancé, un cadre dans une entreprise de textiles, et son père alcoolique qui fricote d'un peu trop près avec les yakuzas.
Avant tout chose, il faut dire que La méduse paralysée n'est pas un film très #metoo, car les premières minutes donnent le ton. La jeune Mari Atsumi, d'une beauté sidérante, fait au départ du mannequinat sur un podium, et la façon dont elle est filmée, en sous-vêtements, donne à penser qu'elle va être offerte en pâture aux mâles présents dans le public. Puis, à peine sortie de scène, son fiancé lui propose simplement de... coucher avec un Américain car cela bénéfique pour sa carrière à lui ! Par amour, elle accepte, mais quelque chose en elle s'est brisée, et le film est l'histoire de la révélation de cette femme qui ne va pas se laisser faire par les hommes, quitte à ce que son corps soit son arme de persuasion.
Le film est vraiment intéressant, nous perd parfois dans la multiplicité de ses intrigues, notamment avec l'histoire de ce père qui fricote avec la pègre, et dont la fille pourrait servir de monnaie d'échange, tant qu'à faire, mais ça donne un regard extrêmement misogyne sur l'humanité que Yasuzo Masumura filme avec beaucoup de précision, car les hommes sont vraiment montrés comme des ordures, pas un pour rattraper l'autre... Jusqu'à ce dernier plan saisissant au niveau de la posture où Mari Atsumi ne sera plus seulement une victime, un objet en quelque sorte : elle va se battre.