Ben ça confirme ce que j'en pensais : on enlève Samuel Lebihan (vraiment mais alors vraiment super hyper méga kaméaméa booyakash pourri) et Clothilde Courrau (à peine mieux) et on a un bon film je trouve. Tous les autres rôles sont réussis : les petites frappes de la cité qui représentent les travers de la jeune génération (David Saracino en tête), la bande de Yaniss et leur fonctionnement familial (assez proche de ce que j'ai pu lire de certaines bandes), la vieille garde (l'Ancien et Feche, délicieusement rétro façon Gabin & co).
Après, ça veut peut être trop en faire. Je ne sais pas si vouloir montrer toutes les époques de la voyoucratie moderne était pas trop ambitieux : les boites de nuit pour les anciens, les bracos pour les grands frères et la drogue pour les petits. c'est sans doute assez juste ou du moins ça répond à une image de ce milieu assez commune. Les petits braqueurs qui merdent et finissent en prison (Dris et sa bande) deviennent des pros rompus à toutes les techniques et qui trempent dans des grosses histoires au parfum politique. J'aime bien ce mélange des genres mais du coup, tout aurait mérité d'être approfondi encore plus... et puis on retrouve aussi un autre aspect qui a longtemps existé dans la voyoucratie : l'unité malgré les origines autour de l'envie de faire du blé. Les juifs, les musulmans, les manouches, les noirs bossent main dans la main, assument leurs origines mais dans la tolérance. ça m'plait bien cette idée un peu "romantique".
En tout cas, Bibi Nacéri avait pondu un bon scénar' et a eu la malchance de pouvoir monter le projet à une époque où les gens n'avaient pas encore compris que Lebihan était pourri.