Après avoir célébré un mariage dans son île au sud de l'Italie, un jeune prêtre est sommé d'exercer à Rome, près de sa maison natale. Il n'y était pas revenu depuis dix ans, et va découvrir un monde changé, entre sa soeur qui ne fait pas respecter par son compagnon, ses parents en crise, et son entourage au bord de l'implosion...
Cinquième film de Nanni Moretti,, celui-ci s'est donné un beau rôle, à savoir un prêtre en proie au doute à travers ses relations. Au départ, on le voit épanoui dans son ile, à piquer un petit plongeon, à célébrer un mariage où il donne l'impression qu'on veuille l'acclamer lui et non les époux, il bascule à nouveau dans le monde contemporain.
Après un Bianca qui ne m'a pas vraiment convaincu, celui-ci est plus intéressant, porté par les très bonnes interprétations générales, mais je trouve dommage qu'il y a quand même des longueurs. Une scène qu'on pourrait trouver drôle et pathétique à la fois est celle de l'embouteillage où le prêtre Moretti va être mis à rude épreuve ; ce qu'il subit aura pu suffire une fois, mais deux fois, trois fois, ça étire pour rien. Je pourrais dire la même chose de la rencontre avec sa famille, qui sont tous dans la plainte ; il faut presque attendre la fin pour que Nanni les remette à leur place.
C'est un peu ça que je reproche au film, pourtant bien réalisé, avec une image lumineuse, mais on sent que ça pouvait être plus court, mais qu'il fallait atteindre les 90 minutes règlementaires. Mais ce cinéma des débuts me permet quand même de m'intéresser à ce réalisateur italien que je connais encore assez mal, mélange entre de la comédie douce-amère et un fond de pessimisme qui pourrait être le visage de son pays, l'Italie.