Alors que Rick et Evelyn O’Connell (Brendan Fraser et Maria Bello) ont pris leur retraite après la guerre, le gouvernement britannique demande leur aide afin de transporter un objet de grande valeur en Chine. Ne résistant pas à l’appel de l’aventure, ils vont à Shanghai, où ils retrouvent leur fils Alexander (Luke Ford), devenu archéologue, et le frère d’Evelyn (John Hannah), qui a ouvert un club très huppé. Mais Alexander vient de mettre au jour la tombe du mythique empereur Dragon (Jet Li), qu’une bande de fanatiques chinois veut ressusciter…
Une suite qui arrive sept ans après un deuxième volet déjà très moyen, l’absence de Rachel Weisz, remplacée par Maria Bello, la présence de Rob Cohen à la réalisation, un scénario apparemment copié du Retour de la Momie… On était en droit de craindre le pire. Pourtant, la surprise est de taille.
Si l’originalité n’est effectivement pas le fort du scénario, on y retrouve exactement le même cocktail d’action et d’humour, qui garantissait un excellent divertissement dans les deux volets précédents. Si le scénario s’offre quelques facilités très dommageables (les Yétis, qui n’ont rien à faire ici, ou le pouvoir de transformation de la Momie), Cohen réussit à atténuer davantage l’aspect nanardesque que dans le deuxième film de Sommers, et s’il n’a pas le talent de mise en scène de son prédécesseur, il parvient néanmoins à en faire une suite tout-à-fait honorable, reculant davantage devant le kitsch et le grandiloquent. Et même si ses cadrages assez vagues ne sont pas toujours du meilleur effet, ses décors himalayens y remédient tout-à-fait, et ce d'autant mieux quand ses images sont portées par la très belle musique de Randy Edelman.
Il marche quand même trop dans les traces du premier volet, ne parvenant pas à dépasser son statut de pâle copie d’Indiana Jones ou Pirates des Caraïbes. Deux sagas que La Momie – La Tombe de l’empereur dragon ne peut en aucun cas prétendre égaler, mais dont elle hérite du côté sympathique et divertissant.