"Qui lève le glaive périra par le glaive"
... Une des citations de ce scénario : faut-il y voir la "patte" de Raymond Queneau qui coopère à ce scénario, point faible du réalisateur Bunuel qu'il reconnaissait lui-même.
Pour bien comprendre ce film, il faut le restituer dans son contexte : nous ne sommes que quelques années après la seconde guerre mondiale et le cinéma renaît petit à petit de ses cendres.
Luis Bunuel est déjà à 56 ans un vétéran du cinéma passé de la nationalité espagnole à mexicaine.
Son éducation a été marquée par les jésuites jusqu'à l'âge de 15 ans, d'où l'importance du rôle religieux de ce film dont le rôle du prêtre est assuré par Michel Piccoli, très inspiré dans ce film...
Ce n'est pas le seul acteur français puisque Charles Vanel et Simone Signoret sont aussi à l'affiche.
Mauvais souvenir pour Bunuel : l'actrice n'arrêtait pas de déconcentrer les acteurs.
A partir d'un scénario somme toute basique, Bunuel réalise un film sur les tribulations mexicaines d'un groupe hors-la-loi prenant la fuite à travers la jungle.
Malgré son âge, cette épopée n'a pas pris une seule ride et j'avoue être entré dans cette équipée sauvage sans efforts... Cet espèce de "Koh-Lanta" antique où ill n'y a pas de collier salvateur est même meilleur que l'actuel même sans Denis Brognart !
On trouve aussi dans ce film des thèmes chers à Bunuel qui ne manqueront pas de combler ses admirateurs inconditionnels.
J'ai été agréablement surpris : une heureuse découverte !
Le film avait fait 1 536 292 entrées à l'époque.
Arte le 05.10.2021