La mort était au rendez-vous par TheMrOrange
Mr Orange: Preuve qu'un bon western spaghetti n'est pas forcément réalisé par un Sergio (Leone, Corbucci, Solima...), La mort était au rendez-vous permet à G. Petroni de rejoindre le panthéon des maîtres. Le scénario de Luciano Vincenzoni (trilogie du Dollars et plus) y est probablement pour quelque chose...
Fort d'un univers western riche et authentique: poker, duels, whisky, évasion, poussière, fusillade, entourloupes, mexicains... Fort d'un Lee van Cleef en pleine heure de gloire. Fort d'une musique et surtout d'un thème d'Ennio Morricone. Fort d'une double histoire de vengeance, parce qu'une seule ne suffisait pas. Fort de dialogues épiques, drôles, cinglants... La mort était au rendez-vous transporte son spectateur en plein farwest, dépaysement assuré.
Mais le truc en plus, le truc qui déboite, LE truc, c'est tout simplement son influence sur Quentin Tarantino qui marque Kill Bill au fer rouge. Rappelez-vous les climax quand La Mariée voit sa future proie, lorsque l'écran vire au rouge pour des flashbacks fondus sur son passage à tabac. Bah c'est tiré tout droit de La mort était au rendez-vous, au plan près. Mais parce que l'hommage n'était pas suffisant, QT nous livre le fabuleux thème d'E. Morricone lorsque La Mariée appelle Oren Ishii avant de couper le bras de Sophie Fatale. Mais parce que l'hommage n'était toujours pas suffisant, des dialogues sont tout simplement repris (je vous laisse l'honneur de les trouver). Mais parce que l'hommage était vraiment, mais vraiment encore trop subtile, la scène de massacre de la famille d'Oren Ishii reflète celui de la famille de Bill, tête de mort à l'appuis. Et puis bon... le scénario général de Kill Bill transpire ce spaghetti avec 5 malfrats à refroidir tout au long du film. Yumy!
Un excellent western, une histoire de uomo a uomo, un impact majeur sur QT... un must have.
Petit mot de QT sur le film.