Au début des années 70, Luciano Ercoli a sorti une trilogie de gialli avec les deux mêmes acteurs principaux. Simon Andreu incarne à chaque fois un beau gosse trouble, plus ou moins vicelard et suspect selon les films. Tandis que le réalisateur se complait systématiquement à érotiser et dévêtir la sculpturale Susan Scott, de son vrai nom Nieves Navarro, qui devint sa femme en 1972 !
Autant j'ai trouvé que "Le Foto prohibite di une signora per bene" (le premier de la trilogie) et "la morte accarezza a mezzanotte" (le troisième) sont corrects mais un peu faiblard. Autant j'ai été agréablement surpris par ce deuxième film.
Pourtant ça commence de manière étrange, avec un passager de train que l'on a à peine le temps de découvrir, puisqu'il se fait égorger fissa. S'en suit une musique de générique très légère qui dépareille totalement avec l'ambiance de la scène !
Mais le reste tient très bien la route, malgré une durée importante (près de 1h50) pour un giallo. Des intrigues policières vont s'entrecroiser, entre menaces autour d'un vol de bijou, histoires d'amour, ragots de village, et meurtres. Tandis que le réalisateur nous envoie de nombreux faux-semblants et fausses pistes pour nous brouiller le raisonnement... ainsi que celui de la police, assez présente pour un giallo.
Finalement, cette présence inhabituelle des forces de l'ordre est peut-être la bonne idée du film, permettant de régulièrement dynamiser le récit. Les séquences de meurtres, apogées habituelles du giallo, étant ici assez réussies mais pas le coeur du film.
Car Luciano Ecoli sait bien gérer son ambiance de polar, son suspense, ses nombreux personnages, ses situations... et évidemment la belle Susan Scott. Qui incarne ici carrément une strip-teaseuse, tout les moyens sont bon pour l'effeuiller à l'écran !