Ne pas placer les climax de l'épouvante là où on les attend. Est-ce le secret d'un bon film d'épouvante ? Non, mais Cronenberg est assez malin pour que de nombreux spectateurs puissent faire de cette histoire d'amour impossible une métaphore.
Un gros regret : le début est trop court, et doit sacrifier à une grosse invraisemblance pour lancer le récit. Le scientifique vient de faire une avancée majeure dans l'histoire de l'humanité, et plutôt que d'organiser une méga-conférence de presse, il en parle à une journaliste (même jolie) qu'il connait à peine ? WTF ?
La mouche reste un classique du cinéma d'épouvante, à recommander à tous ceux qui veulent avoir une petite culture à ce sujet.
[SPOIL] Ce qui est bon dans le fantastique, c'est quand tout ce qui est étranger au phénomène fantastique à proprement parler est vraisemblable. Or, ici, le scientifique a des crédits illimités, il utilise des chimpanzés en veux-tu en-voilà, l'ordinateur est omniscient... Par contre, le coup de la scéance de gymnastique est très bien trouvé. Voilà une séquence qui semble parfaitement inutile sur le moment, sauf à faire admirer à la gent féminine les pectoraux de Goldblum, et qui se justifie pleinement par la suite.[FIN SPOILER]