Aging mule
Alors qu’il n’avait plus joué devant sa propre caméra depuis 10 ans (Gran Torino), laissant la place à d’autres personnage en phase avec sa représentation bien trempée du héros à l’américaine, Clint...
le 24 janv. 2019
101 j'aime
4
En tant que cinéaste bientôt nonagénaire, Clint Eastwood sait parfaitement que l'on va qualifier son dernier film (avant le prochain ?) de testamentaire. De cela, peu lui chaut sans doute et l'on ressent avant tout son plaisir de réaliser et aussi de jouer, ce dont il nous avait privé ces derniers temps. La mule, bien que tiré d'un simple article de journal (un vieux monsieur engagé pour convoyer des paquets de drogue d'un Etat à un autre), est un film très personnel où il exprime en vrac tout ce qu'il pense de l'Amérique, de la façon dont on traite les vieux, de l'immigration, des valeurs familiales qu'il place au-dessus de tout comme le sage qu'il a lui-même tardé à devenir. Le politiquement correct, cela on le savait depuis longtemps, n'est pas sa tasse de thé et son personnage, un brin réactionnaire dans le film, lui ressemble beaucoup. Qu'importe, ce qui séduit dans La mule, c'est l'amour du cinéma et des histoires que possède toujours Eastwood, avec un côté crépusculaire et nostalgique qui sont l'apanage de l'âge. La mule est souvent taillé à la serpe du point de vue narratif avec de gros raccourcis et pas mal d'enchaînements peu crédibles. Mais on s'en moque car il y a une réelle jubilation à voir ce héros un peu branlant avec son caractère trempé ne pas s'en laisser compter par des plus jeunes et des moins blanchis que lui. Un testament, alors ? Oui, peut-être, dans une veine proche de Gran Torino en un peu moins bien quand même mais qui on est pour faire la fine bouche ?
Cet utilisateur l'a également ajouté à ses listes Au fil(m) de 2019 et Les meilleurs films de 2019
Créée
le 23 janv. 2019
Critique lue 390 fois
7 j'aime
D'autres avis sur La Mule
Alors qu’il n’avait plus joué devant sa propre caméra depuis 10 ans (Gran Torino), laissant la place à d’autres personnage en phase avec sa représentation bien trempée du héros à l’américaine, Clint...
le 24 janv. 2019
101 j'aime
4
J’avais pourtant envie de la caresser dans le sens du poil cette mule prometteuse, dernier destrier en date du blondinet virtuose de la gâchette qui a su, au fil de sa carrière, prouver qu’il était...
Par
le 26 janv. 2019
83 j'aime
4
Qu’as-tu fait, ô toi que voilà Pleurant sans cesse, Dis, qu’as-tu fait, toi que voilà, De ta jeunesse ? Paul Verlaine, Sagesse (1881) Earl fait faillite. Tous ses biens sont saisis. Il ne peut se...
Par
le 3 févr. 2019
51 j'aime
Du même critique
Et sinon, il en pense quoi, l'office de tourisme galicien de As Bestas, dont l'action se déroule dans un petit village dépeuplé où ont choisi de s'installer un couple de Français qui se sont...
le 28 mai 2022
79 j'aime
4
Il est quand même drôle qu'un grand nombre des spectateurs de France ne retient du film que sa satire au vitriol (hum) des journalistes télé élevés au rang de stars et des errements des chaînes...
le 25 août 2021
79 j'aime
5
Enfin un nouveau film de Jane Campion, 12 ans après Bright Star ! La puissance et la subtilité de la réalisatrice néo-zélandaise ne se sont manifestement pas affadies avec Le pouvoir du chien, un...
le 25 sept. 2021
72 j'aime
13