Hollywood donne une suite au film d'horreur sexy qui marqua les débuts du top Natasha Henstridge.
On se demande parfois pourquoi les Américains ont si peu d'imagination. En ce moment, il est vrai que la mode est à l'action en faisant fi de tout scénario: Armageddon, Godzilla, etc. Le cas de la Mutante II est encore plus bizarre. Pourquoi donner une séquelle à l'un des films les plus quelconque de 1995, surtout qu'il ne fut pas un succès retentissant? Evidemment, comme il est de coutume dans ce genre de produits, La Mutante se terminait de façon ouverte, laissant présager une suite: une fois le monstre vaincu, la caméra se promenait dans les égouts à la recherche de sa progéniture.
Mais, dans La Mutante II, il faut toute une expédition sur mars pour ramener un mal immonde sur notre bonne vieille planète. Trois astronautes reviennent donc de l'espace avec l'irrésistible envie de procréer. Leurs victimes accouchent aussitôt après le rapport dans un délire de sang et de viscosité: leur ventre explose, donnant vie à des enfants âgés de cinq à six ans déjà. Naturellement on fait appel à l'homme qui était venu à bout du monstre du premier épisode. Ce dernier refait équipe avec le docteur chargé d'étudier ce phénomène. Bref, La Mutante II est un prétexte pour permettre à Natasha Henstridge de s'exhiber.
On en confie la mise en scène à un cinéaste intéressant d'origine britannique, auteur de quelques perles comme Let Him Have it, The Krays ou Romeo is bleeding. Certes, il rempli son contrat, mais perd toute son originalité. Une fois de plus, le seul intérêt de ce film sanglant réside dans la musique. Ici, elle est signée Edward Shearmur qui parvient admirablement à passer de la science fiction à l'horreur grâce à une subtile orchestration qui rappelle Alien ou le Silence des Agneaux.
A voir avec une copine peureuse!