Les prisonniers se rebellent.

Dans une prison d'Arizona, où les noirs et les blancs sont mélangés, les prisonniers, emmenés par Jim Brown et Gene Hackman, fomentent la captivité de l'équipe pénitentiaire. Contre la libération des otages, ils exigent d'être eux aussi libérés sur parole.

Le moins que l'on puisse dire, c'est La mutinerie est un film qui sent la burne ; aucune femme, excepté lors d'un rêve de Jim Brown, ça transpire à gros bouillons, la chaleur de l'Arizona y est suffocante, et la majorité des prisonniers jouent leur propre rôle en compagnie du personnel de la prison. D'ailleurs, on ne perd pas de temps avec le sujet de l'histoire qui est cette tentative d'évasion qui est abordée dans les premières minutes, et ça va être comme ça durant le reste du film, tourné en grande majorité en intérieurs, et dont Jim Brown et Gene Hackman, teinté en roux, mènent la danse question charisme. D'ailleurs, on prend le temps de découvrir d'autres prisonniers, dont ceux qui refusent de fuir estimant que c'est peine perdue, ceux dont il faut se méfier car ils peuvent cacher une arme, ou les ceux homosexuels, dont l'un d'entre eux fait un numéro de strip-tease déguisé en femme !
D'ailleurs, j'ai l'impression qu'il y a très peu de musique, excepté trois chansons, pour garder une forte tension au sein de cette prison dont l'enjeu est non seulement la libération des deux côtés mais aussi la construction d'un tunnel qui ne peut que renvoyer au Trou de Jaques Becker dans la façon de montrer avec minutie les gestes, la galère d'avancer dans la tranchée jusqu'à la sortie à l'air libre.
Buzz Kulik est un réalisateur reconnu pour avoir tourné le dernier film avec Steve McQueen, Le chasseur, mais La mutinerie est sans nul doute ce qu'il a fait de mieux.