Second ouvrage basé sur la Foi (le premier étant The Exorcist et le dernier, Legion) William Peter Blatty adapte "Twinkle Twinkle, Killer Kane" (1966) pour l'écran.
Narrant l'histoire du colonel Kane fraichement revenu du Vietnam, qui se voit donner comme mission, de prendre la place de directeur dans un hôpital psychiatrique de l'armée.
Situé dans un château, se trouve une poignée de militaires ayant des traumas consécutifs au conflit Vietnamien.
Mais qui est donc le plus fou, dans cette cour des Miracles?
Tourné entre l'Allemagne, l'Autriche et la Hongrie, le premier long-métrage de Blatty est une comédie psychologique douce-amère. Ce micro-univers abrite une galerie de doux-dingues, vivants en autarcie.
Perdus dans l'immensité du château, les personnages semblent être plus ou moins livrés à eux-même.
L'on y retrouve Stacy Keach ( la série Mike Hammer), Scott Wilson (De sang-froid-1967), Jason Miller (L'Exorciste), Blatty lui-même et le regretté Joe Spinell (ce dernier-ami du romancier- a fait des pieds et des mains pour apparaitre dans le film. Non présent dans le roman, son personnage est alors créée juste avant le tournage- d'où le nom de l'acteur reste littéralement dans le film).
Début 70,lorsque Blatty voulut faire un film basé sur son roman, il demanda à Friedkin d'en être le réalisateur (après avoir vu un de ses premiers films). Celui-ci apprécia l'offre mais ils ne trouvèrent aucun studio pour le produire. Alors Blatty ré-écrivit son roman en diluant le côté absurde originel. La nouvelle version du roman est publiée en 1978, sous le titre "The ninth configuration".
Refroidi par sa collaboration avec la Warner pour 'Exorciste, Blatty présente son projet à la Columbia puis à Universal. Double refus. Blatty injecte donc la moitié du budget prévu sur ses propres deniers et trouve un arrangement avec Pepsi(!). En effet, la société mère (Pepsico) ayant des fonds bloqués en Hongrie, ils décident de les investir dans ce projet.
Mais le film aura du mal à rentrer dans ses frais, pour cause de singularité excessive. Le public est très partagé devant cette folie absurde et schizo qui s'offre à leurs yeux. Et c'est toujours d'actualité...