Douglas Sirk a bien dû sentir le vent venir -avant de s'exiler fin 37 --au regard de ce sinistre orchestre de l'Opéra de Berlin. A leur décharge, ces momies et cloportes musiciens ont bien du mérite à jouer devant la "gestique" pour le moins improbable et risible de Willy Birgel. Ils seront dirigés quelques mois plus tard (1939...)par un certain von Karajan.
Nous avons là un mélo avec tous ses éléments: l'amant, le mioche, la gouvernante complice (qui fait penser à Dame Judith Anderson dans Rebecca), la mère éplorée, le poison, la happy-end à faire pleurer Bertha sur fond de kolossalle 9°,!...
Mais on sent poindre dans tous ces personnages, musiciens donc, juges, figurants et décors le cataclysme proche.