Dernier film (sauf erreur) de Douglas Sirk (qui signait encore Detlef Sierck) avant son départ défnitif d'Allemagne. C'est un mélodrame (le genre qui fera sa gloire aux USA) complètement déconnecté de la réalité du temps (y compris le va et vient entre Allemagne et USA), au propos universel; et au schéma assez courant à l'époque. C'est très bien mis en scène et interprété, et malgré le sujet, pas larmoyant , comme on aurait pu s'y attendre d'un tel sujet.
Les mélomanes pourront apprécier la présence de l'orchestre de la Philharmonie de Berlin, et l'interprétation du final de la symphonie du titre (celle de Beethoven). Le morceau final est celui d'un cantique (Avent ou Noël) Tochter Zion, très populaire en Allemagne (encore aujourd'hui). Ce qui ne manque pas de sel, compte tenu du contexte, car la mélodie vient d'un oratorio de Händel, Judas Maccabeus, qui célèbre la victoire d'un héros juif (période Ancien Testament) sur ses ennemis...